Chez les personnes âgées, l’expression « l’eau dans les poumons » renvoie à deux réalités proches mais distinctes. La première est l’épanchement pleural (liquide autour du poumon) et la seconde est l’œdème pulmonaire (liquide dans les alvéoles). Le pronostic diverge surtout selon son origine (cœur, infection, cancer), la vitesse de la prise en charge et l’état général du patient. Cet article propose un tour d’horizon pour mieux appréhender l’épanchement pleural.
Que comprendre par l’eau dans les poumons ?
L’épanchement pleural correspond à une accumulation de liquide entre le poumon et la paroi thoracique. Il est généralement le résultat d’une insuffisance cardiaque, d’une infection (pneumonie), d’une embolie pulmonaire ou encore d’une atteinte hépatique ou rénale. Quelquefois, il peut être dû à un cancer. Dans ce cas, on parle alors d’épanchement pleural malin.
Les symptômes typiques sont l’essoufflement, la toux sèche et une oppression thoracique. Le diagnostic repose sur l’examen clinique et l’imagerie (radiographie, échographie, TDM). Une thoracentèse peut aussi être réaliser pour en identifier la cause. Les options à ce niveau vont de la surveillance à la thoracentèse répétée, au cathéter tunnellisé (drain à domicile) et à la pleurodèse (sceller la plèvre) pour éviter les récidives. Ces approches ont pour objectif de soulager la dyspnée et d’améliorer le confort.
De quoi dépend l’espérance de vie chez la personne âgée ?
Le pronostic de « l’eau dans les poumons » tient à l’étiologie et à la réversibilité de la situation. Dans le cas d’un cancer et épanchement pleural malin, on est face à une maladie avancée. La survie moyenne est généralement de 3 à 12 mois, variable selon le type de tumeur. Les traitements comme les drainages, la pleurodèse et le cathéter permettent de réduire les symptômes.
S’il est question d’une insuffisance cardiaque et œdème pulmonaire, l’œdème cardiogénique expose à une mortalité à court terme élevée lors des épisodes aigus. A moyen terme par contre, l’insuffisance cardiaque reste une grande cause de décès chez les personnes âgées. Une prise en charge par un professionnel de la santé peut toutefois stabiliser la trajectoire sur plusieurs années. La prise en charge peut alors être :
- La prise de médicaments .
- La réadaptation .
- Le contrôle des comorbidités.
S’il s’agit d’infections ou de causes réversibles comme la pneumonie, l’embolie traitée, l’espérance de vie dépend surtout de la sévérité initiale et des fragilités associées. Dans ce cas, une guérison est même possible lorsque la cause est rapidement identifiée et traitée.
Comment gagner du temps face à cette affection ?

En cas d’épanchement pleural symptomatique, le drainage par thoracentèse soulage rapidement. Si l’épanchement récidive ou persiste, un cathéter pleural tunnellisé permet des évacuations régulières à domicile avec un faible taux de complications graves. Par contre, la pleurodèse au talc peut prévenir la réaccumulation quand le poumon se ré-expanse correctement.
En parallèle, les thérapies dirigées sont aussi une bonne option. Il est question des antibiotiques (infection), des diurétiques et des traitements anticancéreux comme la chimiothérapie, l’hormonothérapie ou encore la radiothérapie). Pour finir, l’oxygénothérapie, la rééducation respiratoire et, au besoin, de faibles doses d’opioïdes améliorent le confort et le sommeil.
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Laetitia Moreau est spécialisée en lifestyle et bien-être. Curieuse et passionnée, elle écrit sur des sujets qui allient équilibre de vie, santé mentale et astuces pratiques.